Le Pranayama, les respirations yoguiques

position-lotus

« En ne respirant qu’à moitié, nous ne vivons qu’à moitié. »

« Le but ultime de la posture est d’unir et de relier sur le terrain du corps, le geste, le souffle et la pensée. »

Le Yoga ne peut être pratiqué et être possible et pensable sans le Prânâyâma, sans la conscience du souffle.

Toute séance de Yoga doit intégrer la notion et la conscience du souffle. C’est le souffle qui fait le lien entre le corps et l’esprit et ce sont les Prânâyâma qui développent une meilleure synchronicité émotions-corps-pensées. Une position ne devient Âsana que si elle est soutenue par la respiration consciente. Le Prânâyâma, c’est la science yoguique qui permet de mieux oxygéner nos cellules et de faire circuler le Prâna, l’énergie vitale, chez l’être humain, lors des Asana ou lorsque l’immobilité est atteinte.
Par ce contrôle du souffle, l’énergie grossière se convertit en énergie subtile. Ce contrôle du souffle par les narines est donc un moyen et non un but ; un moyen très efficace pour contrôler et répartir les énergies vitales condensées dans le Prâna. Le Hatha Yoga est l’exploration du corps à travers les Âsana et les Prânâyâma, l’exploration de la maîtrise de la respiration. Le psychisme influence la respiration. La respiration influence le psychisme.

Les Prânâyâma, les techniques respiratoires spécifiques du Yoga sont l’essence et la clef de voûte du Yoga. Il en existe 10 principaux avec chacun des effets précis. Leur dénominateur commun est une meilleure régulation et distribution de l’énergie. Il faut les pratiquer avec prudence sous la conduite d’un professeur avisé surtout ceux associés aux Bandha.

Pourquoi les narines et pas la bouche ?
Nous pouvons, bien sûr, avoir conscience de la respiration avec la bouche aussi mais avec une possibilité moindre de nuancer l’accélération ou le ralentissement du débit. En effet, avec les narines, nous pouvons jouer sur la finesse, la fraîcheur ou la chaleur et sur la tactilité. Nous pouvons mettre en place l’expérience de jeux respiratoires plus ou moins complexes ayant un impact profond sur les énergies et sur le mental.

Les bienfaits psycho-physico-chimiques du Prânâyâma :

1. La régénération du corps
– favorise l’élimination des toxines par purification du sang et masse les organes vitaux ;
– produit un rajeunissement des tissus, ou du moins évite un vieillissement prématuré des tissus et favorise les processus de guérison ;
– permet une perception puis une détente des tensions corporelles ;
– améliore l’équilibre acido-basique et le système immunitaire.

2. L’équilibre émotionnel
– calme le système nerveux ;
– oriente et équilibre les énergies psychiques pour la résolution des défis ;
– développe un meilleur équilibre entre corps–émotions–pensées.

3. Les effets sur le cerveau
– calme le mental et les pensées tourbillonnantes ;
– au niveau physiologique et vibratoire : apporte la clarté mentale, favorise le discernement, la résolution positive des problèmes ;
– équilibre les deux hémisphères cérébraux ;
– augmentation du flux sanguin qui provoque une meilleure irrigation et oxygénation du cerveau. Le cerveau consomme à lui seul 20% de tout l’oxygène du corps.

Le livre Le souffle, parole de vie de Shri Mahesh est très utile pour ceux qui désirent en savoir plus.