Origines du Yoga

position-lotus

Ashtanga Yoga

Le Yoga existe depuis près de 2500 ans av. J.C. C’est un grand sage Indien, nommé Patañjali, qui décrivit, dans son œuvre, cette pratique traditionnelle ancestrale.
Ses écrits sont connus sous le terme de Yogasutras, ce qui signifie, « le fil qui permet de lier et de comprendre des faits, de mener un raisonnement ».
Au travers de ces textes, le Yoga a été décrit et expliqué de façon à transmettre la philosophie qui s’y rattache.
Le savoir de Patañjali et sa pratique l’ont fait connaître comme Yogacharya, c’est-à-dire Grand Maître de Yoga.

Depuis cette époque, d’autres Yogacharyas se sont vu confier le rôle de transmettre et d’enseigner le Yoga.
Peu nombreux, ils étaient reconnus et nommés par les Brahmanes, alors détenteurs de la connaissance et de la transmission du savoir. Ils étaient choisis du fait de leur pratique intense et sincère, ne pouvant se présenter eux-mêmes à ce titre, afin d’éviter de tomber dans les pièges de l’égocentrisme et de l’orgueil.

Lorsque le terme aṣṭāṅga et associé au mot Yoga pour former le vocable aṣṭāṅgayoga, celui-ci désigne le Yoga en huit membres (Aṅga) mentionnés dans les Yoga Sutra de Patañjali.

Ces huit parties (aṅga) sont les suivantes :

1/ Yama, ou les Règles de comportement social, les devoirs moraux élémentaires envers les autres comme envers soi-même (attitudes justes) :

  • Ahiṃsā : ne pas tuer ou blesser des êtres vivants, en pensées, en paroles et en actes, directement et indirectement (non-violence)
  • Satya : avoir une vue impartiale des événements (vérité)
  • Asteya : discerner ce qui est légitime de ce qui ne l’est pas (respect de la propriété, absence de vol, honnêteté, probité)
  • Brahmacarya : trouver le juste milieu dans tous les domaines de la vie (modération)
  • Aparigraha : rester libre de superflu et de possessions

2/ Niyama, qui correspond aux Règles de conduite personnelle. Se discipliner et se mesurer dans la pratique quotidienne (code moral) :

  • Sauca : propreté et respect externe et interne (pureté)
  • Santoṣa : prendre les événements tels qu’ils se présentent (contentement)
  • Tapas : faire preuve d’ardeur et de volonté dans la pratique (discipline)
  • Svadhyaya : l’observation intérieure de la motivation des actes et l’étude des textes sacrés
  • Iśvara-praṇidhānā, dédier ses actes au soi non personnel

3/ Asana, ou les Postures que l’on adopte durant la pratique. Être fermement et tranquillement établi dans la présence à soi. (Être fermement établi dans un espace heureux). Cela regroupe également les Mudras (travail sur les méridiens), les Kriyas (méthodes de nettoyages et de purifications), la Relaxation (Yoganidra et Shithilikaran) et les Massages yogiques (Yogique Malish).

4/ Prāṇāyāma, ou le travail sur la Respiration ; ne plus respirer inconsciemment.

5/ Pratyāhāra, qui signifie le détachement, le bien-être non dépendant du conditionnement des sens (harmonisation ou retrait des sens).

6/ Dhāraṇā qui correspond à la concentration (une aptitude à soutenir l’attention sans se laisser distraire) sur l’activité du mental, des émotions, de la posture, ou du souffle. Il s’agit de l’écoute subtile des sensations, de la respiration, des pensées qui passent, ou ne passent pas.

7/ Dhyāna, c’est la pratique de la méditation. Pratyāhāra (retrait des sens) est associée au mental, dhyâna (méditation profonde) est associée à la présence à soi.

8/ Samādhi, qui est l’accès à la conscience cosmique. C’est l’aptitude à devenir un avec l’objet perçu, l’établissement de la conscience, l’état d’unité, l’équanimité. La conscience a rejoint l’Absolu, alors que le dhyāna est encore dans la dualité. C’est l’état de contemplation profonde.

Ces éléments composent une philosophie basée sur le respect de soi-même, de l’autre et de l’univers. Ce sont ces éléments qui sont à la base de l’enseignement dispensé dans le cadre de la Fédération Française de Hatha-Yoga.